L’Approche Centrée sur la Personne selon Carl Rogers

L’ACP, une psychologie humaniste

L’Approche Centrée sur la Personne selon Carl Rogers (ACP) s’inscrit dans la psychothérapie et la compréhension des relations humaines. Elle comprend une théorie de la psychothérapie, du développement de la personnalité, des relations humaines et de ses applications dans divers domaines (travail, social, éducation, psychologie, psychothérapie, facilitation de groupe de personnes en conflit….).

C’est d’abord une philosophie et un art de la relation. Elle se traduit par une façon d’être qui conserve de son fondement scientifique une exigence de rigueur.

L’ACP fait partie du courant de la psychologie humaniste qui, contrairement à d’autres courants de la psychologie, ne se concentre pas sur l’aspect pathologique.

Elle considère au contraire l’être humain comme fondamentalement orienté dans le sens du développement de son potentiel sous l’impulsion d’une tendance innée à vouloir se réaliser, à trouver ses propres forces et ses propres ressources : la Tendance Actualisante. La personne y est perçue comme libre dans ses choix, vivante et portant ses solutions en elle-même.

“Tout individu possède de façon innée un système de motivation appelé la tendance actualisante. À savoir que l’être profond s’oriente positivement vers la maturation, l’autonomie et les rapports constructifs avec autrui.”

Carl R. Rogers

L’ACP offre les conditions nécessaires au changement de la personne

La démarche de l’approche centrée sur la personne consiste à favoriser la tendance à l’actualisation de la personne ou du groupe par la mise en œuvre de conditions nécessaires et suffisantes. Soit une relation dans laquelle sont présentes trois attitudes fondamentales mises en évidence par la recherche de Carl R. Rogers : 

  • Le regard positif inconditionnel : C’est accueillir inconditionnellement l’autre dans l’instant sous toutes ses facettes, sans réserve ni jugement. C’est avoir confiance en son autoréalisation positive.
  • La compréhension empathique : C’est sentir avec précision et finesse les sentiments, sensations, significations dont la personne fait l’expérience. C’est comprendre du point de vue de l’autre.
  • La congruence : C’est être attentif à ce qui se passe à l’intérieur de soi avec authenticité (sensations, émotions, sentiments, pensées) et pouvoir le reconnaître et le nommer. Ce que l’on exprime soit en correspondance avec la conscience que l’on a de ce que l’on vit.

Le praticien centré sur la personne, quel que soit le domaine d’application particulier dans lequel il exerce, ne cherche pas à faire changer le comportement et/ou les pensées de la personne ou du groupe qu’il accompagne. Mais il vise son autonomie en lui permettant de trouver en lui ses propres ressources pour résoudre ses problèmes et faire ses propres choix.

Il s’appuie pour cela sur sa confiance première dans le processus de croissance de la personne et/ou du groupe.

Ainsi progressivement la personne développe un lieu d’évaluation interne personnel. Celui-ci lui offre la possibilité de faire ses propres choix afin d’évoluer pour de plus en plus être vraiment soi-même.

“Chaque individu a en lui des capacités considérables de se comprendre, de changer l’idée qu’il a de lui-même, ses attitudes et la manière de se conduire. Il peut puiser dans ses ressources pourvu que lui soit assuré un climat fait d’attitudes psychologiques « facilitatrices », que l’on peut déterminer.”

Carl R. Rogers

Les développements de l’approche centrée sur la personne

  • La thérapie par le jeu dans l’ACP. Développée par la psychologue nord américaine Virginia AXLINE aux États-Unis, cette approche thérapeutique privilégie la façon naturelle de s’exprimer des enfants : le jeu.
  • La psychothérapie ACP pour la personne handicapée mentale. Ou psychothérapie pour des personnes ayant des besoins spécifiques a été développée  par la psychologue Allemande Marlis PORTNER.
  • La pré-thérapie. Le psychologue nord américain Gary PROUTY développe l’ACP pour les personnes souffrant de troubles graves du contact avec eux-même, avec leur environnement et avec les autres (psychose, Alzheimer….). Cet accompagnement vise à permettre le rétablissement suffisant du contact. Ce qui favorise l’amélioration de la vie quotidienne et éventuellement la mise en place d’une psychothérapie.
  • L’expressive Art Thérapy. Nathalie Rogers, fille de Carl Rogers, fut une de ses proches collaboratrices durant de nombreuses années avant d’approfondir l’ACP par une thérapie des arts expressifs.  Il s’agit de comprendre et d’encourager la créativité dans de nombreux domaines : l’éducation, les affaires, la santé, le gouvernement, les arts et la science.
  • Le Focusing. Collaborateur de C. ROGERS pendant 11 ans, Eugène GENDLIN crée cette méthode psychothérapeutique dérivée de l’ACP. Elle porte une attention particulière aux ressentis corporels (d’où le terme « focus » – focaliser) comme un moyen de compréhension des situations vécues.
  • La méthode de communication orale Gordon, créé par Thomas GORDON, ancien élève et collaborateur de C. ROGERS avec lequel il a mené une recherche sur les applications de l’ACP dans le domaine du management. Il développe une méthode de communication orale qu’il applique à de nombreux domaines : parents, enseignants, managers, vendeurs… Il est le pionnier dans la conceptualisation de la résolution des différends par l’instauration d’une relation gagnant-gagnant ou sans perdant
  • La CNV (Communication Non violente). Créée à partir de l’ACP, par le psychologue nord américain Marshall ROSENBERG,  ancien élève et collaborateur de C. ROGERS.
  • Bien-être, Psychopathologie et ACP recherche menée par Margaret WARNER psychologue, enseignante et chercheuse nord américaine.

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